Mes disques

Mon avis plus ou moins détaillé:

De tous les groupes de metal français apparus dans les années 80, les basques de KILLERS sont les rares à avoir survécu jusqu'à aujourd'hui à l'heure où j'écris ces lignes, ceci pratiquement sans jamais avoir fait de breaks et en sortant des albums à intervalles très réguliers (en moyenne tous les 2 ans). Cette longévité est due incontestablement à Bruno Dolheguy, leader et seul rescapé des nombreux line-up du groupe, qui n'a jamais baissé les bras et a toujours défendu la cause du metal dans un pays où la promotion de cette musique est quasi inexistante. De plus, grâce à son accessibilité exemplaire, le groupe s'est constitué un noyau de fans extrêmement fidèle qui l'aide à garder l'envie de continuer. Malheureusement, même après des décennies de bons et loyaux services rendus au metal français, les KILLERS n'ont toujours pas trouvé le succès qu'ils méritent pourtant amplement.
Mais venons-en à ce premier opus de KILLERS. Celui-ci ne brille vraiment pas par sa production qui est extrêmement médiocre. Cependant, les titres qui parsèment cet album sont tout de même des classiques du groupe. A part la production, une autre chose qui peut être pénible c'est... la voix du chanteur de l'époque Une espèce de sous Udo Dirkschneider, c'est à dire une voix très éraillée et bien aiguë mais ici pas réellement maîtrisée. En plus, le chant en français et les paroles, qui étaient encore assez immatures, rajoutent un côté kitch supplémentaire à cette voix. Mais, quelque part, cela donne aussi un coté bien agressif à la musique de KILLERS et même si on reste dans du heavy metal relativement classique, quoique bien speed, on est assez loin du coté mélodieux de groupes comme SORTILÈGE Cette production moyenne donne aussi un côté malsain à cet album qui n'est pas déplaisant, par exemple, sur la chanson "killers", je trouve qu'il y a une ambiance particulière. Mis à part donc la production et la voix du chanteur, presque tous les titres de cet album sont bons. Ils sont assez dans l'esprit metal de l'époque donc ça parle un peu de sorcières, de tueurs ou de chevaliers On est assez loin des paroles beaucoup plus politiques et bien écrites qu'écrira Bruno Dolheguy par la suite. Bref, quoiqu'il en soit, cet album est une bonne mise en bouche pour peu que l'on ne soit pas trop regardant sur les défauts cités auparavant. Sinon il est à noter que la toute dernière piste de l'album n'est pas un délire en basque mais un message à l'envers que je vous laisserai le soin de découvrir

A écouter en premier : Rosalind, Killers, Chevalier Du Déshonneur